6ème Colloque du Réseau

 

06-10-2023

« Le normal et le pathologique« 

La question du normal et du pathologique ne cesse d’interroger le praticien comme le
projectiviste. Rappelons que Freud avait fondé la méthode psychanalytique à partir
de l’idée que le normal pouvait éclairer le pathologique. Mais comment qualifier le
normal et le pathologique ? Où se trouve la frontière et comment l’identifier ? Se
situe-t-on sur un continuum ou au contraire, face à une certaine discontinuité ? Quels
critères ou quels indicateurs adopter pour mettre en évidence ce qui relève de
psychopathologies de ce qui relève du fonctionnement normal ? Si certains collègues
sont très soucieux de ces points de discrimination, établissant des critères cliniques
et symptomatiques précis et intangibles, d’autres se refusent à penser le
fonctionnement psychique ainsi, abandonnant toute idée de diagnostic, seulement
soucieux de repérer les fragilités et les ressources psychiques. Le public, les patients
sont également parfois très sensibles à toute idée de pathologisation, vécue comme
disqualification des personnes et des modes de vie. Le dialogue sur les troubles est
parfois impossible, emportant avec lui toute possibilité de réflexion sur la souffrance
psychique individuelle et le malaise des collectivités.

Démarche psychologique et psychopathologique

De fait, à ces questions inhérentes à la démarche psychologie et psychopathologique
s’ajoute une interrogation plus anthropologique : les mutations sociétales rapides que
traversent toutes les communautés humaines actuellement ont-elles un impact sur
l’apparition de nouvelles formes de pathologies ou les formes connues de pathologies
évoluent-elles, se modifient-elles sous la pression des mutations sociétales ?
Sommes-nous en face de deux phénomènes concomitants ?

Les méthodes projectives

Dans ce cadre, tout en veillant à ne pas confondre la réalité événementielle et la
réalité psychique, les méthodes projectives constituent un formidable outil pour
tenter d’aborder ces questions. Le Rorschach, le test le plus utilisé au monde, et ce,
encore aujourd’hui, parfois utilisé conjointement avec le TAT (ce que recommande
l’École française), permet, outre de dégager unéventuel diagnostic, de procéder à une
évaluation clinique fine des modalités de fonctionnement psychique. Dans ce cadre,
l’évaluation diagnostique et l’appréciation dynamique du fonctionnement psychique
tiennent compte de deux hypothèses, à savoir : l’existence d’un socle psychique
commun, c’est-à-dire une possible universalité de l’inconscient – au delà des formes
qui le construisent -, retrouvée au travers de tendances générales, à l’appui d’études
projectives à échantillons conséquents, et celle de la singularité, reflet de la
subjectivité de chacun, qui apparait au travers d’études de cas.

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